mercredi 12 mai 2010

Biologiste : c'est un métier.

Amis Biologistes, bonjour.

A la demande générale, j'ai provisoirement abandonné un dossier de validation de méthode en cours (l'insuline, pour les curieux) pour venir faire un tour sur le blog. L'occasion était trop tentante car cette semaine nous fêtons un monument national, un symbole de notre mode de vie à la française, une icône que nous envient de nombreuses cultures et que les touristes viennent apprécier lors de leur séjour en France.
VOus allez deviner de quoi il s'agit en lisant le paragraphe suivant :

"Pour sa 15ème édition, la Fête du Pain, qui se tiendra du 10 au 17 mai, aura pour thème "Boulanger, c'est un métier". Partout, en France, le grand public sera accueilli par les boulangères et les boulangers dans leur boutique et sur les places des villes et des villages. A Paris, la Fête du Pain se tiendra sur le parvis de Notre-Dame. Plaisir, convivialité, gourmandise et savoir-faire seront les mots d'ordre de ce rendez-vous. Une entreprise de boulangerie, c'est en moyenne plus de 6 personnes employées (salariées et non salariées), 264 600 euros de CA HT par an, 12 077 euros d'investissement par an. On compte aujourd'hui 33 000 entreprises (boulangeries et boulangeries pâtisseries) regroupant 37 000 points de vente, 160 000 personnes et 10 milliards d'euros de CA TTC. Avec en moyenne 340 visites quotidiennes, les boulangeries constituent les commerces alimentaires les plus intensément fréquentés"

Amis biologistes, ce petit descriptif sympathique ne vous fait-il pas ressentir un petit pincement au coeur ?

Allons plus loin : imaginez que la baguette de pain soit remboursée par la sécurité sociale et que, dans un souci d'économie, les tutelles souhaitent regrouper les boulangeries. Pourquoi ?  Pour réaliser des économies d'échelle, diminuer le nombre de boulangeries et prétendre garantir une qualité et une sécurité identiques en tout point du territoire. Comment ? D'abord, en autorisant des centre de réchauffage de baguettes congelées dans lesquels se morfondent des boulangers compétents mais qui ne peuvent plus pétrir leur pâte puisqu'ils sont approvisionnés par d'énormes usines automatisées. Ensuite, en imposant une norme internationale onéreuse et difficile à mettre en oeuvre mais sans laquelle il est désormais inconcevable de fabriquer du pain. C'est peut-être cela que les artisans boulangers veulent éviter en organisant cette  manifestation sympathique (ils ne seraient peut-ête pas contre le remboursement du pain par la sécu...mais celà est une autre histoire).

Du coup, si on remplace les mots "boulangerie", "boulanger" et "pain" par "laboratoire", "biologiste" et "analyse" on retombe dans l'actualité. J'en vois qui froncent les sourcils devant ce mélange des genres et qui commencent à comparer chiffre d'affaires, compétences, salaires, formation...etc mais qu'on le veuille ou non, le biologiste est un artisan et "Biologiste, c'est un métier...".

Je retourne à ma reproductibilité de l'insuline.

GdM
crayon à l'oreille.









2 commentaires:

Alain a dit…

Enfin on retrouve la verve et la plume de GdM.
Dans le genre grande surface contre petit commerce, on peut aller le voir le site du groupement de labos Paris Ouest dont un des responsables est cité dans un article du Figaro (http://www.lefigaro.fr/societes/2010/05/06/04015-20100506ARTFIG00818-les-laboratoires-d-analyses-medicales-tres-convoites.php?xtref=http%3A%2F%2Fwww.biologistesencolere.com%2Fviewtopic.php%3Ftopic%3D51%26forum%3D12 et http://www.bioparisouest.com/).
Devant la quantité de tubes traités, je me demande où est la médicalisation de la profession.

Anonyme a dit…

votre analyse est très pertinente mais pour la parfaire j'ajouterai tout simplement que nos gouvernants veuelent tout simplement transformer tout le pays en boulnageries et tous les citoyens en boulangers! et ne garder qu'une très petits minorité décidant de tout! ce travail de sape est actif par tout à l'hopital à l'éducation...