mercredi 4 novembre 2009

Au sujet de l'accréditation, M. Ballereau déclare : " Attention, le temps passe vite".

Cet après-midi, au JIB 2009, il y a eu une session très studieuse sur l'accréditation. Organisée par la SFBC, elle a vu défiler au pupitre plusieurs orateurs qui ont synthétisé les avancées des groupes de travail dédiés à l'application de la norme 15189. Les nombreux biologistes présents ont ainsi appris que la SFBC préparait une grande série de documents (99 pour être précis) qui devraient être utiles pour structurer le manuel qualité version 15189. Ces documents devraient être accessibles aux adhérents de la Société.

Il y a eu ensuite une longue séance de questions-réponses à laquelle, surprise, M. Ballereau a participé, il l'a même conclue en évoquant les points suivants :

1- Les hôpitaux publics en général, et les CHU en particulier, ne seront pas crédibles s'ils ne sont pas accrédités. Les directeurs de ces établissements seraient, selon ses dires, particulièrement sensibilisés à cette obligation légale et devraient dégager les moyens, surtout humains, pour la mettre en œuvre (les biologistes hospitaliers présents ont émis quelques doutes à ce sujet),
2- Il a salué le travail d'explication et d'interprétation de la portée de la norme par la SFBC. Selon lui, la norme doit être appliquée avec pragmatisme mais sans "descendre le niveau". Il s'agit d'appliquer la norme, toute la norme et rien que la norme.
3- Le temps passe vite et il est urgent que les biologistes appréhende rapidement la portée de cette norme pour passer aux actes.
4- L'effort fourni par les biologistes français ne sera pas vain puisqu'il permettra en retour d'améliorer la norme, de la mettre en adéquation avec les réalités du terrain et de diffuser en Europe le processus de médicalisation de la biologie qui au cœur de la réforme française.

Applaudissements polis de la salle.

En clair, Amis Biologistes, vous êtes des pionniers, le chemin sera long, parsemé de sang et de larmes mais le jeu en vaut la chandelle car vous inaugurerez au yeux de l'Europe émerveillée une nouvelle ére pour la biologie médicale.
Présenté ainsi, le tableau est charmant, presque émouvant, mais la réalité du terrain est bien plus complexe pour au moins deux populations de biologistes : les "petits labos" libéraux et les labos hospitaliers. Pas sûr qu'ils aient les moyens d'enfiler ce costume de pionnier.

GdM

1 commentaire:

Alain a dit…

Et bien, ça y est, le départ de l'opération "destruction de la biologie médicale libérale" est donné. Et pour moi, c'est du grand n'importe quoi ! Nous vendre la considération européenne comme motivation pour être accrédité, je me demande si on ne touche pas le fond. Mais les technocrates n'étant jamais en mal de propositions aussi farfelues qu'inapplicables, je m'attends encore à d'autres "ballerinades" du même accabit.
Et cette norme dont les contraintes seront totalement inapplicables à moins de 500 d/j (et encore, n'oubliez pas amis biologistes que cette norme prévoit à l'heure actuelle un programme d'accréditation pour chacune de nos disciplines), il ne faut surtout pas "baisser son niveau"... Est ce à dire que nous autres "petits biologistes de province et de campagne" n'exerçons pas correctement ?
La portée de cette norme, je commence à vraiment l'appréhender et je ne sais pas quoi faire : vendre le labo à un groupe et n'y faire plus que des prélèvements, bien triste avenir pour notre personnel et nous..., s'atteler à sa mise en application tout seul est complètement illusoire... Malheureusement, le seul moyen de s'en sortir, si on y réfléchit bien est de transformer les sites périphériques en pourvoyeur de bilans qui alimenteront le plateau technique qui lui seul aura la capacité technique et financière pour s'adapter aux contraintes de la norme. Là réside certainement le souhait de nos chers législateurs. Mais comment fera t on en campagne, dans les coins reculés ? Quel accès aux soins pourrons nous proposer à nos patients ?
Et qu'on arrête de nous vendre la médicalisation de la profession comme une victoire ! Il ne se passe pas un jour où nous ne téléphonons pas aux médecins et Dieu sait que c'est parfois difficile tellement ils sont peu joignables ! Nous exerçons déjà une profession médicale.
Désolé cher GdM, je suis un peu remonté en ce moment et j'essaye de traduire cela dans mes propos. J'ose espérer qu'il existe encore certains Confrères qui pensent comme moi...