mardi 10 février 2009

Semaine de tous les dangers pour la Biologie Médicale


C'est une semaine très chargée que vont vivre les biologistes médicaux :

Lundi : La baisse de la nomenclature entre en application avec selon les laboratoires des baisses d'activités prévues entre 5 et 10%.

Mardi : l'examen de la loi HPST commence à l'assemblée nationale, les débats sont déjà passionnés, la campagne de communication bat son plein et les premières grosses surprises sont sorties du chapeau des députés et du gouvernement...dont certaines concernent bien entendu la biologie médicale et le projet de réforme.

Le temps que je digère la masse d'informations qui affluent sur le sujet et je reviendrai avec un post plus consistant.

En attendant, cher(e)s Ami(e)s lecteurs je vous engage à suivre les débats parlementaires sur le site de l'assemblée nationale (onglet "séance du jour") et d'engager la discussion (forcément passionnée) par vos commentaires et réactions.

Une chose est sûre, notre spécialité va vivre dans les jours qui viennent un moment historique : il y aura un avant HPST et un après-HPST.

A tout de suite.

GdM

2 commentaires:

divoli a dit…

Bonjour,

Je lis vos différents articles et j'ai l'impression de voir ce qui est arrivé à la biologie médicale en Suisse, en l'espace de 15 ans, même si la situation n'est pas vraiment identique (à cause de dispositions légales différentes).

Dans un premier temps, les "financiers" de la biologie médicale (comprendre de grands groupes comme Unilabs, d'origine suisse par ailleurs) sont apparus.
Ils ont racheté des petits labos les uns après les autres.

Parallèlement, et sous la pression des Caisses Maladies, les tarifs ont été revues par trois fois à la baisse. Ceci n'a fait que renforcer la position de ces grands groupes, plus apte à racheter d'autres labos, à attirer des médecins puis à "rationaliser leur production" (je reprend l'expression qu'ils utilisent).

Cette année,l'OFSP (l'équivalent du Ministère de la Santé) a revu la nomenclature d'une manière drastique (avec une baisse moyenne de l'ordre de 40 %, certains nouveaux tarifs ne couvrant même pas les couts effectifs des analyses).

D'autres baisses sont prévues dès 2012.

Les laboratoires de cabinets, les petits laboratoires privés ou d'hôpitaux n'y survivront pas. Beaucoup ont disparu durant ces dix dernières années.

Les gros laboratoires, qui eux peuvent "accuser le cout" par une enième restructuration, ont d'ailleurs clairement indiqué que l'objectif est désormais de s'attaquer au marché français, très fragmenté.

Bref, ce que vous appelez "les laboratoires à la papa" sont ici en train de disparaitre. Et la biologie médicale de type industrielle, qui proposent des tarifs dits "économiques", tisse sa toile partout en Europe.


Bien à vous.

GdM a dit…

Merci Divoli pour cette vision "extérieure" et amicale. J'ai suivi avec intérêt l'actualité biologique suisse et notamment cette baisse importante de nomenclature (sur laquelle j'avais écrit un petit post l'automne dernier).
Si vous le permettez je vais reprendre votre message en post principal pour lui donner plus de visibilité.